Apprendre une leçon d’histoire

Table des matières

Une méthode efficace pour apprendre une leçon d’histoire efficacement au CM et au collège. Fini les mauvaises notes au contrôle après des heures devant son cours d’histoire ! Dans cet article, je vous partage la méthode que j’utilise avec les enfants et les jeunes que j’aide et qui marche à tous les coups !

Nous verrons dans un premier temps pourquoi il est parfois si difficile d’apprendre une leçon d’histoire. Je vous expliquerai ensuite comment rendre les choses beaucoup plus parlantes voire amusantes. Je vous donnerai aussi quelques techniques de mémorisation pour ne rien oublier le jour du contrôle !

Etape 1 : trouver l’information à apprendre

Vous allez sans doute me répondre : « ben, dans le cours évidemment ! »

Oui bien sûr que c’est le cours d’histoire qu’il faudra apprendre. Mais savez-vous précisément parmi toutes ces pages de la leçon d’histoire quelles sont les notions, les points-clés à connaître ?

Les leçons d’histoire ne ressemblent plus à ce que nous avons pu connaître auparavant : une belle image d’Epinal suivie d’un petit résumé de la leçon à apprendre par cœur !

Aujourd’hui il est clairement inscrit dans les programmes que l’élève doit savoir « résoudre un problème, comprendre un document, rédiger un texte, prendre des notes, (…) préparer un exposé, prendre la parole, travailler à un projet (etc) »  (programmes du cycle 3 de 2015).

C’est pour répondre à ces exigences que bien souvent la leçon d’histoire commence par une question à laquelle le cours va répondre.

Pour y répondre, l’enseignant va utiliser :

  • des documents (tableaux, cartes, images, etc)
  • des films
  • les exposés des élèves
  • du travail de groupe

Voir même comme ce fut le cas pour des jeunes que j’aide, une enquête à résoudre !

 

Comment s’y retrouver parmi tout cela pour trouver ce qui est apprendre !!!

D’ailleurs, pendant plusieurs semaines, à la question « qu’as-tu fait en histoire cette semaine ? » Léa me répondait systématiquement « on n’a pas fait de cours, on a fait une enquête. »

Un jour, où j’avais enfin le temps de me plonger dans son cahier d’histoire, je me suis rendue compte en fait que la leçon était disséminée ici et là dans cette fameuse enquête !!! Il nous a fallu donc reprendre des semaines de cours d’histoire lors de nos séances !

Donc je vous recommande de repérer après chaque cours d’histoire ou, à défaut, une fois par semaine, ce qui est à retenir dans tout ce qui a été vu en cours.

Ce qui va nous amené à la deuxième étape : s’approprier la leçon d’histoire.

Mais avant, je voudrais juste vous préciser que, si les notions importantes à apprendre ne sont vraiment pas mises en évidence vous pouvez utiliser des cahiers d’entraînement qui proposent un petit résumé de ce qui est à retenir.

Personnellement j’ai utilisé la collection Tout savoir et la collection L’année de …

Voici les liens (d’affiliation ! 😉 ) ci-dessous si ça vous intéresse !

Tout savoir CM1

Tout savoir CM2

Tout savoir 6ème

Tout savoir 5ème

Tout savoir 4ème

Tout savoir 3ème

Et pour les enfants dys :

CM1 facile

CM2 facile

6ème facile

 

Etape n°2 : s’approprier la leçon à apprendre

Bon, une fois que vous avez repéré ce qui est à apprendre, il va falloir se l’approprier.

Et malgré ce que font beaucoup de jeunes, relire, relire et relire encore la leçon ne suffira pas !

Il faut la prendre bien en main !

Qu’est-ce que je veux dire par là ?

Et bien, quand vous recevrez un nouvel appareil électroménager (ou un nouveau téléphone, ça marche aussi!), lire la notice, même trois fois, ne vous suffira pas à avoir votre appareil en main. Il vous faudra sans aucun doute l’avoir en main, l’utiliser, le manipuler pour bien se l’approprier.

Et bien pour la leçon d’histoire c’est la même chose !

La lire et la relire ne suffira pas ! Il faut la prendre en main !

Comment faire ?

Il existe une multitude de possibilités. En voici quelques-unes que j’ai testées :

  • faire une carte mentale
  • faire un sketchnote
  • faire un lapbbok
  • mimer la scène
  • jouer la scène avec des figurines, des playmobyls
  • faire des fiches

Je ne vais pas détailler ici sur les cartes mentales, lapbooks et sketchnotes, ce n’est pas le sujet du jour. J’y reviendrai ultérieurement avec des vidéos tutos. Je vous en dis juste deux mots (pensez à vous abonner à ma chaine you tube et à ma page facebook si vous voulez être tenu au courant!)

Si vous n’avez aucune idée de ce qu’est une carte mentale, allez jeter un œil sur ma page facebook, je vous montre comment en réaliser une. Dans cet exemple, il s’agit de mots de dictée à apprendre. Mais ça fonctionne aussi très bien avec l’histoire !

  • Le sketchnote est une façon très visuelle de reprendre le cours : avec des dessins, des schémas, éventuellement des graphiques et un peu de texte.

En voici un exemple ci-dessous avec une leçon d’histoire 6ème sur la préhistoire.

 

  • Le lapbook est un livre animé. Il reprend la leçon sous forme d‘un livret, d’une pochette dans laquelle on va trouver des petites pochettes ou enveloppes, des caches, des post-it. Bref, tout ce qui va rendre la leçon à apprendre plus ludique, colorée, animée et donc plus agréable à apprendre.

Dans le film ci-dessous, c’est une version assez simplifiée ; du point de vue du bricolage ! Parce que côté contenu, on trouve toute la leçon d’histoire 5ème à apprendre sur la vie des seigneurs et paysans !

 

Dans ma vidéo « aider son enfant à apprendre une leçon », je vous en montre un autre plus animé !

 

  • Mimer la scène, vous comprenez sans doute ce que je veux vous dire ! Je vais tout de même vous donner un exemple :

Toujours pour cette leçon d’histoire 5ème sur la vie des seigneurs et paysans au moyen-âge, pour faire comprendre à Léa le principe de la seigneurie et des obligations des paysans, nous avons imaginé que sa chambre représentait le domaine d’un seigneur. Domaine que le paysan doit cultiver pour le seigneur et que son petit tapis représentait la part de la récolte qui revenait au paysan.

Je vous assure qu’avec cette comparaison, elle a tout de suite compris l’organisation de la société médiévale et l’exploitation des paysans !!!

  • Voici également ci-dessous une reconstitution d’une attaque de château-fort réalisée avec ce qui nous passait sous la main et sa collection de chevaux miniatures !

 

Avec les exemples que je viens de vous donner, vous voyez qu’il y en a pour tous les goûts ! Pour tous les profils d’apprentissage !

Je vous recommande de choisir ce qui convient le mieux à votre enfant (si c’est vous parent qui lisez cet article) ou à toi (si c’est toi qui doit apprendre ta leçon!).

Inutile de proposer un lapbook à un enfant enfant qui n’est pas du tout manuel ou de ‘ficher’ son cours (pour reprendre une expression de ma fille!) à celui a horreur d’écrire !

L’important est d’essayer plusieurs techniques et de choisir celle(s) qui convient(ent).

Bien évidemment on peut toujours en changer en fonction de l’humeur du moment et du contenu du cours !

Vous aimerez peut-être aussi lire :  APPRENDRE DES MOTS DE DICTEE

 

Vous allez sans doute me dire que cela prend du temps de faire tout ça …

Effectivement ! Vraiment beaucoup les premières fois puis, comme pour tout, ça va de plus en plus vite.

Donc bien sûr, il n ‘est pas possible d’utiliser ses techniques la veille du contrôle ! Il s’agit d’un travail au fur et à mesure de la leçon d’histoire.

D’ailleurs, quelque soit la méthode utilisée il n’est vraiment pas recommandée de se mettre à apprendre sa leçon la veille d’un contrôle.

L’apprentissage d’une leçon se fait petit bout par petit bout. La mémoire ne peut pas tout retenir en une fois !

Nous y reviendrons un peu plus loin.

Voyons maintenant comment apprendre cette leçon d’histoire !

 

Etape n°3 : apprendre la leçon

Apprendre par coeur

Dans une leçon d’histoire, il y a des éléments, des faits à apprendre par cœur :

  • des dates
  • des lieux
  • des noms de personnages
  • des définitions

Pour tous ces éléments à savoir par cœur, je recommande souvent aux enfants et aux jeunes de chercher des moyens mnémotechniques.

Exemple pour la carte de l’Empire musulman, leçon d’histoire de 5ème :

Pour mémoriser le nom des villes :

  • Cordoue : c’est la ville qui est toute seule au bout → il faut bien « une corde où ?!! » pour la rattraper !
  • Le Caire : il y a un quai (=Le Caire) sur les bords du Nil = du fleuve car il y a toujours un quai sur le bord d’un fleuve
  • 4 villes à l’Est (Damas, Jérusalem, Médine et LaMecque) : alors là ! Son préféré !!!

Est-ce que j’ose vous le dire ? Damas tout en haut, La Mecque tout en bas car « les dames c’est au-dessus des mecs ! »

Et oui, dans les moyens mnémotechniques on a même le droit aux bêtises ou aux mots un peu limites !

Cela fonctionne aussi avec les dates qui peuvent par exemple faire penser à des tailles, des pointures, des âges, des dates d’anniversaire, etc.

C’est moyens mnémotechniques ne marchent pas toujours ou ne suffisent pas. Dans ce cas, je propose aux jeunes de se répéter 10 fois de suite la liste (ici les 4 villes : Damas, Jérusalem, Médine et LaMecque) à apprendre.

 

Comprendre et apprendre

Pour mieux apprendre par cœur ces différents points de la leçon d’histoire, il est important aussi de les comprendre et de faire des liens.

Si je reprends l’exemple de l’exploitation des paysans (1 grande part cultivée pour les seigneurs et une partie pour les paysans), nous avons pu apprendre tous les mots qui s’y rapportaient (tenure, réserve, cens, banalité, etc).

Nous avons d’ailleurs écrit ces mots sur des post-its que nous avons placé aux bons endroits dans sa chambre : un post-it sur le tapis pour la tenure, un sur le sol pour la réserve, son étagère représentait le moulin banal, etc.

Vous comprenez donc sûrement mieux intérêt de l’étape 2 « s’approprier la leçon » ? Si on prend vraiment le temps de repérer, de sélectionner l’information à apprendre, les mots importants à connaître et de les mettre en scène, il sera plus facile de les mémoriser !

Autre moyen auquel je pense pour le « par cœur » : les cartes, schémas, frises chronologiques vierges à légender. Vous pouvez les imprimer puis glisser sous pochette plastique pour s’entraîner autant de fois que l’on veut avec une feutre effaçable.

Connaitre une leçon d’histoire, ce n’est pas que du par cœur ! Il va falloir aussi montrer d’autres capacités :

  • rédiger un texte
  • analyser des documents

Pour ces deux points, je vous recommande de vérifier si, au début ou à la fin du chapitre, l’enseignant n’a pas donné aux élèves la liste des points à connaître.

Si c’est le cas, vous pourrez alors vous en inspirer pour savoir :

  • quoi raconter (dans notre exemple : « raconte la vie des paysans au Moyen-âge)
  • quel genre de document analyser

Là aussi je vous conseille d’utiliser des cahiers d’entrainement (voici d’autres liens d’affiliation) :

L’année de CM1

L’année de CM2

L’année de 6ème

L’année de 5ème

L’année de 4ème

L’année de 3ème

Et pourquoi pas récupérer de vieux manuels vendus lors des bourses aux livres. C’est ce que Léa et sa maman ont fait. Nous nous sommes largement servis dedans pour notre lapbook !

Donc pour en revenir à notre leçon, je recommande de ne pas attendre que la leçon soit trop importante pour s’y mettre mais de, après chaque cours :

  1. s’approprier la leçon (lapbook, carte mentale, etc)
  2. d’apprendre cette leçon en utilisant les moyens mnémotechniques
  3. d’aller plus loin :
  • en racontant ce qu’on a compris du cours
  • en analysant un document
  • Cela peut paraître très long et fastidieux comme cela mais je vous assure que ça marche !

L’élève de 6ème que j’aide à eu 20/20 à son contrôle. Quant à Léa et sa leçon sur la vie des seigneurs et paysans au Moyen-âge, elle a eu 10/10 au contrôle de leçon et 12/20 au contrôle final ! Sachant que l’an dernier, elle n’avait jamais la moyenne !

De toute façon dès que le jeune prend plaisir à apprendre sa leçon, j’ai envie de dire que la partie est gagnée !

Gagnée, oui, à condition, qu’il n’oublie pas ce qu’il a appris, ce qui nous emmène à la quatrième étape.

 

Etape n°4 : réviser régulièrement

J’en ai déjà parlé dans mon article apprendre des mots de dictée, la fameuse courbe de l’oubli !

Si on ne revoit pas régulièrement ce qui est appris, on l’oublie !

Pour que ce soit facile à retenir, je dis toujours aux jeunes que j’aide :

« revois ta leçon, au bout de :

  • 3 secondes
  • 3 minutes
  • 3 heures
  • 3 jours
  • (et dans le cas d’un examen comme le brevet) 3 mois ! »

ce qui veut dire :

  • qu’il va répéter tout de suite ce qu’il vient de lire → 3 secondes
  • qu’il va voir autre chose puis répéter la première notion ou le premier mot → 3 minutes
  • qu’il va revoir tout ça le soir avant d’aller se coucher par exemple → 3 heures
  • qu’il reverra 3 jours après

Bien sûr cette règle des 3 est approximative et adaptée à chaque enfant et chaque leçon !

Au bout d’une séance de travail sur une leçon :

  • mon élève de 6ème Antoine connaît les 3/4 de sa leçon
  • Léa n’en connaît qu’un quart. Elle connaîtra la moitié 2 jours après et la totalité une semaine après. Cela n’a pas d’importance. Il faut juste le savoir pour anticiper et être prêt le jour du contrôle !

 

Et avec cette méthode, je vous assure que votre enfant le sera, prêt pour le contrôle !

Mais peut-être que ce n’est pas possible pour vous de mettre en place dès maintenant cette méthode pour apprendre une leçon d’histoire . Manque de temps, de disponibilité, de patience … Pas de souci ! Comme toujours, commencez par suivre un conseil à la fois puis faites le point ! En avançant pas à pas, je suis sûre que vous retrouverez, vous et votre enfant le plaisir d’apprendre et de ces moments partagés !

Retrouvez tous les conseils en vidéo

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